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INFLUX#2-part I

22 octobre 2010

au Ring

1/ Jean-Marc Richon  Hommage à Roberto Juarroz

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2/ Le Pixophone



© Guillaume Blaise


3 décembre 2010


Paul Lovens (batterie) et  Thomas Lehn (synthétiseur)

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  coproduction IREA-Ombres blanches

Aux origines de Free Music européenne l’Allemagne a occupé, depuis le milieu des années 60, une place de choix.
Paul Lovens, batteur percussionniste depuis l’âge de 14 ans, est une incarnation emblématique de ce rôle pionnier.
Depuis 1969 il s’est produit presque exclusivement comme improvisateur, avec la plupart des musiciens leaders de la scène
internationale dans le domaine du free jazz et de l’improvisation libre.
Au rang des grandes formations auxquelles il a participé régulièrement,
on peut citer le Globe Unity Orchestra, le Berlin Contemporary Jazz Orchestra,
la Company de Derek Bailey. Mais il a manifesté tout au long de son activité
une préférence marquée pour le travail sur l’improvisation avec de petits ensembles
comme en témoigne sa longue participation au Schlippenbach Trio / Quartet
avec Peter Kowald et Evan Parker. Impliqué dans des projets de films de danse et de théâtre,
 il a fait des tournées dans plus de quarante pays,
fondé une coopérative de musiciens et créé en 1976 son propre label de disques Po Torch.

L’improvisation libre a su, encore en Allemagne, trouver des successeurs aux premiers acteurs toujours en activité,
tels Peter Brôtzmann ou Connie Bauer, avec une génération de musiciens plus jeunes, devenus des références comme Axel Dôrner .

Thomas Lehn fait partie de cette « deuxième vague».
C’est à lui qu’on doit en grande partie l’abolition du « mur » entre instruments classiques et lutherie électronique.
Son style d’expression musicale prend ses racines dans l’expérience d’un large éventail des champs musicaux.

Après une formation en tant qu’ingénieur du son, il étudie le piano classique et jazz à Cologne
et donne des concerts depuis 1982.
Il joue à la fois des oeuvres contemporaines et des musiques traditionnelles de la période romantique et classique.
En 1989, il fonde le Trio Dario et, quatre ans plus tard, le Mengano Quartett.
Il joue également dans le Nova Ensemble Wuppertal qui se concentre sur l’avant-garde contemporaine.
Parallèlement à son travail de pianiste, il a développé son langage individuel d’interprète et
d’improvisateur dans la musique électronique « live ».
Son équipement électronique se compose des synthétiseurs analogiques de la fin des années soixante.
Les moyens de ces instruments - notamment la possibilité de modifier le son électrique d’une manière directe,
et de combiner et contrôler plusieurs paramètres à la fois - permettent à Thomas Lehn d’agir spontanément
et de réagir en étroit contact avec le processus de tension créatrice de la musique pendant qu’il la joue.
Il a collaboré avec Gerry Hemingway, Marcus Schmickler, Dr Eugène Chadbourne, et Mats Gustafsson.
Il a également joué avec John Butcher, Axel Dörner, Tim Hodgkinson, Radu Malfatti, Roger Turner et Evan Parker.
Enfin, Thomas Lehn participe au MIMEO, le Music in Mouvement Electronic Orchestra,
qui regroupe douze représentants de la musique contemporaine électronique de sept nations européennes
.
Il est également membre de l’ensemble ]h[iatus de Le Quan Ninh et Martine Altenburger..

Avec Lovens, Lehn a trouvé un partenaire de choix. Comme dit dans la présentation d’un de leurs précédents concerts :
« Toute leur musique est traversée d’un swing sous-jacent. D’une sorte de torsion du temps qu’ils rendent élastique.
Les résonances des cymbales répondent aux fréquences du synthétiseur,
les coups de boutoir électriques trouvent un allié de choc dans l’attirail percussif de la batterie.
Épileptiques, impatients, trépidants…, les qualificatifs ne servent plus à grand chose lorsque l’on a affaire à des musiciens de cette dimension »