Allant de paysages sonores abstraits jusqu'au cœur des matières sonores,
je joue des contrastes acoustiques,des rythmes,je tente de rendre des
perceptions d'un temps et d'un espace élastiques.
Partie prenante dans des collaborations avec la danse et la performance,
il est guitariste du trio zed (heddy boubaker sax, fred vaudaux batterie)
http://www.myspace.com/davlata
2/ Duo Cri du Cœur
http://www.fine-k.de/projekte/cri-du-coeur.html
Depuis
1988, ses chorégraphies et performances ont été présentées
dans de nombreux
théâtres allemands.
Sa production la plus importante a été jouée à Magdeburg
avec le Freie Kammerspiele.
Jusqu’en 1989, Fine Kwiatkowski a dansé en Allemagne de
l’Est, en Bulgarie,
en Roumanie et en Pologne.
Depuis
1990, elle s’est produite dans de nombreux lieux en Europe
(France, Autriche, Danemark, Belgique, Espagne) ainsi qu’aux
États-Unis.
http://www.fine-k.de/
Dans
la dynamique de la mondialisation galopante, la distance
s’agrandit aujourd’hui entre ce qui relève
de
l’art d’une part, et ce qui se ramène d’autre part à la
reproduction formatée d’objets culturels essentiellement
motivée
par
des raisons mercantiles.
Dans ce contexte la question peut se poser aujourd’hui de la
place de la musique improvisée dans le champ
des
arts contemporains.
Sans se placer
exclusivement dans la perspective de l’art comme manifestation
mécaniquement liée aux
structures
sociales et économiques du monde, ni se limiter à une
réflexion sur le rôle grandissant de
l’individuation
dans la création aujourd’hui, il est sans doute urgent de
questionner les enjeux esthétiques
et
politiques de l’improvisation libre dans sa démarche
émancipatrice .
Née et développée en Europe après le free jazz nord-américain,
l’improvisation «non idiomatique» avait trouvé,
dans
les revendications sociales de la fin des années 60, un
ferment puissant. Même si le contexte politique
et
social a changé, la motivation artistique pour la construction
d’un nouveau modèle, à l’opposé du schéma
dominant,
reste déterminante pour ses acteurs.
Dès lors s’il ne subsiste guère de doutes sur son
dynamisme et sa capacité de renouvellement, ce sont les
formes
particulières que peut revêtir aujourd’hui cette activité
créatrice qui peuvent donner lieu à des interrogations.
S’il est toujours vrai que « la
musique improvisée se renouvelle à travers chaque musicien,
à travers
la singularité de chaque individu»
[1], il est patent que l’apparition de nouvelles esthétiques,
en
particulier
avec l’utilisation de nouvelles lutheries électroacoustiques
et informatiques, les unions et
croisements
interdisciplinaires
qu’elle entretient avec la danse, le théâtre, la poésie, la
vidéo ou encore
le
cinéma, créent à la fois les conditions d’un enrichissement,
mais aussi le risque - au regard des
contraintes
économiques toujours plus fortes-, d’un émiettement des forces
et de la mise à disposition
utilitaire des énergies créatrices innovantes. Au service de
formes artistiques «reconnues» et «acceptables»
par
les institutions…
Dépasser ces risques et parier sur le développement de
nouvelles perceptions, pour faire de l’esthétique
une
nouvelle approche du politique [2], telle pourrait être une de
nos tâches à venir.
Anticiper les espaces nouveaux de liberté pour l’écoute et le
regard, redonner toute sa place au rôle
du
corps dans la création artistique en temps réel, ces objectifs
et bien d’autres peuvent être visés,
via
les nouveaux chemins que l’improvisation ouvre sans cesse. La
vitalité et le nombre croissant
des
créateurs en offre la perspective comme l’atteste à l’évidence
la présence de jeunes musiciens,
porteurs
de projets particulièrement innovants, dans ce festival et à
cette table ronde.
Recueillir,
favoriser et diffuser leurs témoignages, c’est un des buts que
s’est fixé
l’IREA pour son festival Influx#2 ce 8 janvier 2011!
[1] Denis
Beuret dans « ractions.meyer ; 12.26
commentaires ; www.denisbeuret.ch/
[2] Jacques Rancière « Le spectateur émancipé » La
Fabrique éditions.
avec Jonas Kocher /
Gaudenz Badrutt / Michel Doneda /
Jean-Luc Cappozzo / Christine Wodrascka / Frédéric
Cavallin /
Elisa Trocmé / Rémi Brassié / Juan Jimena... /
animée par Bernard Astié
L'enregistrement
à télécharger ici
Duo
Gaudenz Badrutt: électronique http://www.musinfo.ch/index.php?content=maske_personen&pers_id=653
Jonas Kocher: accordéon http://jonaskocher.net/
Les deux musiciens suisses collaborent régulièrement depuis de
nombreuses années au sein de divers projets de
musique improvisée: ( avec Hans Koch, Bertrand Gauguet, Olivier
Toulemonde, Michel Doneda, biennelectronic orchestra).
En duo, ils développent un subtil travail explorant les
relations étroites entre les sons quasi électroniques de
l'accordéon
et des modes de jeu très instrumentaux à l'électronique créant
ainsi un univers sonore fragmenté, toujours ouvert sur
l'instant présent et les accidents.
Jonas Kocher - accordéon
Seijiro
Murayama (percussion)
18h : solo
18h45 : trio
avec Michel Doneda (ss) et Sébastien Cirotteau (tp)
Seijiro Murayama est un musicien
improvisateur et compositeur (percussionniste).
Improvisateur depuis 1982, il a notamment joué avec Fred
Frith, Tom Cora, Keiji Haino
au Japon et aux USA dans les années 80.
En France et en Europe il se produit dans des petits ensembles
(duos avec Jean Luc Guionnet, ,Eric Cordier,
Didier Lasserre...- Trio avec Thierry Madiot et Pascal Battus)
. Il a collaboré avec la compositrice Pascale Criton
et joue régulièrement avec des musiciens européens
tels Klaus Filip,
Axel Dörner et japonais (Taku Unami, Toshimaru Nakamura....).
Il improvise actuellement en
solo (seulement avec une caisse claire) et développe également
des projets interdisciplinaires liant la musique à d'autres
formes (danse, vidéo, peinture, photos, littérature etc).
L'improvisation présente pour lui un intérêt artistique
majeur, et sa démarche fondée sur l'attention,
l'espace, le lieu, le silence et l'énergie du public,
s'exprime
d’abord dans la musique mais aussi sous forme de textes
écrits.
Musicien qui réinvente l’usage
d’un instrument utilisé avec une maîtrise technique étonnante,
il réalise de véritables sculptures sonores, pour des
créations qui transcendent
l’espace musical dans un élan proche du tragique.
Il a participé à de nombreux
festivals en Europe et sa production
discographique (une trentaine d’opus)
se partage entre le Japon (de 1984 à 1999) et l'Europe (depuis
1999).
Sa venue à Toulouse s'inscrit pleinement dans la
prospective artistique innovante
développée conjointement par l'IREA et le Théâtre2l'Acte au
Ring depuis 2005.
Concert organisé par l’IREA et le
Théâtre2 l’Acte dans le cadre des "Beaux Dimanches" du Ring
Lelio Giannetto, contrebassiste
sicilien,
a fondé à Palerme
le groupe Curva Minore.
Musicien et pédagogue, il est considéré selon Gigi Razete
(dans le journal La Repubblica du 15 novembre 2006)
comme « le maître à penser de la scène musicale
sicilienne la plus vivace ».
Interviewé par Rosario Tomarchio (Improjazz n° 177), il
définit l’improvisation comme
« une recherche continue, sans point fixe ».
Il rappelle que, pour lui, elle est- bien plus qu’un style
musical-
un véritable processus de constitution de l’être ;
processus de connaissance active et d’expérience du Moi.
En conséquence l’improvisation ne s’improvise pas, mais
elle suit un lent cheminement vital,
vers la conscience, que la culture a effacée, de la nature
improvisatrice de l’homme.
L’improvisation permet ainsi de toucher la musique réelle,
qui se matérialise dans l’expression de nécessités
intérieures profondes.
Il faut en venir alors à écouter le silence pour pouvoir
écouter le son,
car le son nous écoute et la musique n’existe que grâce à
l’écoute.
Curva Minore, créée en
1997, a commencé en 2001,
avec une manifestation nommée « Le Son des
Soleils »,
un travail de sensibilisation avec les écoles de Palerme
et d’ Enna.
Centré sur les musiques contemporaines (académiques et
expérimentales),
ce projet a pour objectif de mettre les élèves de collège
(et maintenant des étudiants)
en présence de formes musicales dont ils ignorent
complètement l’existence,
en passant par des compositeurs comme Stockhausen,
Cage, Cardew, ou encore Scelsi et Sciarrino.
Ces premiers contacts sont très prometteurs,
en particulier lorsque ces jeunes musiciens
s’exercent à côtoyer le domaine de l’improvisation libre.
La découverte de la musique
improvisée radicale s’est faite, pour Lelio Giannetto,
principalement à
travers des rencontres de musiciens.
L’étincelle a jailli
en premier au contact du contrebassiste Peter Kowald.
Bien d’autres liens
ses ont créés, notamment avec le saxophoniste sicilien
Gianni Gebbia ou
encore Joëlle Léandre.
Avec la certitude qu’on assistera à un évènement plein d’émotions, où malgré les différences de culture,
Braver le paradoxe
qui consiste à décrire une pratique qui échappe, de fait, à
tout discours,
c’est l’objectif premier de la table ronde animée par Lê Quan
Ninh, autour de son livre « Improviser librement ».
Expérience d’une action et d’un processus, qui ne s’évaluent
ni à l’aune d’un objectif, ni donc de son résultat,
l’improvisation libre est une poésie de l’instant.
Comme tout art véritable, elle creuse le sentiment
d’existence, qui conduit l’artiste à se tenir hors de soi dans
la recherche de la vérité.
Il s’agit, par essence, d’une entreprise qui relève d’une
multitude d’approches singulières.
Elle ne peut donc que s’enrichir des contributions des acteurs
et des spectateurs qui la vivent.
C’est cette
convergence, sinon cette confrontation d’opinions et de
témoignages que veut faire émerger cette table ronde.
Pour cela elle a fait appel au concours d’un musicien qui
occupe une place éminente dans ce domaine,
et dont la réflexion sur sa pratique peut constituer
aujourd’hui un point d’ancrage et un apport essentiels à
l’essor de l’improvisation libre.
"Deux mondes,
piano et percussion, et une collaboration entamée depuis la fin
des années 90.
Ces ultimes aventuriers sont unis par une alchimie complice, avec
alternance réfléchie du silence et de la fureur impure,
où tous clapotis, cordes pincées, procurent la sensation de
l'éphémère.
Lê Quan Ninh n'est plus à présenter dans son exploration des
éléments,
dont les plus belles traces subsistent avec le Quatuor Helios ou
Michel Doneda.
Frédéric Blondy, lui, a expérimenté les possibilités soniques du
clavier, marqué par l'impact de Cecil Taylor,
puis s'est penché sur l'aspect plus méditatif des pièces de Cage
ou Feldman.
On pense à la poésie, au nom d'une continuelle et infaillible
expansion... Rien d'hermétique à tout cela,
"le hasard est une main plus sûre" (troisième morceau).
Les frottements des cymbales et de la peau [...], tous les ajouts
d'objets que l'on cherche à discerner
produisent quelque chose de curieusement pondéré. Bref, c'est
l'équilibre de l'irrationnel.
Tous les éléments usuels, dégradés, oscillants du quotidien le
plus trivial, parviennent à créer la merveille chaotique;
une anarchie enfin concevable, ponctuée par un silence strident;
un cosmos."
Vincent Lecoeur pour la revue Octopus (Supplément de la revue
Mouvement)- Décembre 2003
http://www.fredericblondy.net/fr/21exaltatio.htm